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Marlin bleu vs espadon : tout savoir sur ces deux géants de la pêche sportive en Guadeloupe

Marlin bleu vs espadon : tout savoir sur ces deux géants de la pêche sportive en Guadeloupe

Marlin bleu vs espadon : tout savoir sur ces deux géants de la pêche sportive en Guadeloupe

Parmi les trésors marins que cache la Guadeloupe, deux stars fascinent les pêcheurs sportifs venus du monde entier : le marlin bleu et l’espadon. Ces deux géants des mers, puissants, rapides et mythiques, offrent des moments de pêche inoubliables au large de l’archipel. Mais quelles sont réellement les différences entre ces deux poissons d’exception ? Où les trouver ? Comment les pêcher ? Et que faut-il savoir avant de se lancer dans cette aventure exceptionnelle ? Embarquons ensemble pour une immersion dans le monde de la pêche sportive en Guadeloupe, entre adrénaline et respect de l’océan.

Le marlin bleu : le roi des eaux tropicales

Le marlin bleu (Makaira nigricans) est sans aucun doute l’un des poissons les plus emblématiques de la pêche au gros. Avec sa silhouette élancée, son bec effilé comme une lance et sa nageoire dorsale en forme de voile, il incarne la puissance et la noblesse de l’océan Atlantique.

Les spécimens que l’on trouve en Guadeloupe peuvent facilement dépasser les 200 kg et atteindre plus de 4 mètres de long. Mais ce n’est pas tant leur taille qui impressionne, c’est leur capacité à livrer un combat féroce. Quand un marlin mord à l’hameçon, il faut s’attendre à un ballet spectaculaire de sauts hors de l’eau, de courses frénétiques et de résistance implacable. C’est un vrai duel, presque chevaleresque, entre le pêcheur et le poisson.

En Guadeloupe, la meilleure période pour tenter de capturer un marlin s’étend de juin à octobre, en pleine saison chaude. Les eaux sont plus poissonneuses, et les marlins y sont plus actifs.

L’espadon : le gladiateur silencieux

Moins spectaculaire que son cousin le marlin en apparence, l’espadon (Xiphias gladius, surnommé aussi « swordfish ») n’en reste pas moins un redoutable combattant. Sa particularité réside dans son rostre plat et large, qui ressemble davantage à une épée qu’à une lance – d’où son nom évocateur.

Contrairement au marlin qui chasse en pleine eau le jour, l’espadon est plutôt nocturne. Il aime les profondeurs et remonte près de la surface la nuit pour se nourrir, ce qui rend sa pêche bien différente. En Guadeloupe, les sorties d’espadon se font souvent en fin de journée ou en pleine nuit, ce qui ajoute une touche presque mystique à cette expérience.

Les espadons peuvent également atteindre des tailles impressionnantes, parfois plus de 3 mètres pour un poids avoisinant les 150 kg. Leur chair fine est très appréciée, ce qui renseigne sur leur popularité auprès des amateurs de gastronomie marine.

Quelle différence entre marlin et espadon ?

Ces deux géants partagent certains points communs — notamment leur rostre proéminent et leur puissance —, mais quelques différences notables permettent de ne pas les confondre :

La pêche sportive au marlin et à l’espadon en Guadeloupe

La Guadeloupe est un terrain de jeu idéal pour les amateurs de pêche au gros. Avec ses eaux chaudes, ses fonds marins abrupts (grâce à la présence de la fosse océanique au large de Basse-Terre) et sa faune variée, l’île compte parmi les meilleures destinations pour capturer un marlin ou un espadon.

Plusieurs compagnies locales proposent des sorties en mer, encadrées par des professionnels passionnés. Parmi elles : CaribSeaFishing, Guadeloupe Fishing Adventures ou encore Tioucha Pêche Sportive. À bord de leurs bateaux, vous serez équipés de tout le matériel nécessaire : cannes robustes, harnais, sonars… et surtout, de précieux conseils sur les techniques de pêche adaptées.

La pêche en « trolling » (trainage) reste la méthode la plus pratiquée pour attraper le marlin. Elle consiste à faire traîner des leurres ou poissons-appâts derrière le bateau en mouvement. Pour l’espadon, on utilise souvent des palangres ou des appâts lumineux pour attirer le poisson en profondeur, de nuit.

Ce que l’on ne vous dit pas toujours…

Pêcher un marlin ou un espadon n’est pas un loisir anodin. Ce sont des animaux majestueux, et leur capture pose légitimement des questions éthiques, surtout lorsqu’il s’agit de spécimens de grande taille. C’est pourquoi la plupart des prestataires en Guadeloupe encouragent la pêche en “catch and release” : on combat le poisson, on le photographie (avec fierté, bien sûr), puis on le relâche.

Pour les plus gastronome d’entre vous, sachez que certaines espèces plus petites peuvent être conservées pour la consommation, notamment l’espadon. Sa chair est ferme et savoureuse, parfaite pour un barbecue créole au coucher du soleil. En revanche, le marlin est souvent moins apprécié côté assiette : sa chair foncée a une texture ferme, mais certains aiment le fumer lentement à la façon antillaise.

Quelques anecdotes tirées de la mer des Caraïbes

Lors d’une sortie il y a deux étés, au large de Deshaies, l’un des capitaines croisés m’a raconté comment un marlin de près de 250 kg avait mis plus de 3 heures à être maîtrisé. Le poisson sautait, fonçait vers le fond, et à un moment, il a tellement tiré sur le moulinet que le frein a littéralement fondu. Résultat : une ligne coupée, un poisson libre… et une belle histoire à raconter au port autour d’un ti’punch.

Autre moment marquant : une sortie nocturne à la recherche d’espadons au large de Saint-François. Apaisement total sur l’eau noire, lune rase, et d’un coup… une traction franche. Après 45 minutes de prise, c’est un magnifique espadon de 130 kg qui a été hissé à bord, dans le silence respectueux de l’équipage. Un moment hors du temps.

Conseils pratiques pour les pêcheurs en herbe

Si vous envisagez votre première sortie de pêche au gros en Guadeloupe, voici quelques conseils éprouvés :

Faire de la pêche sportive un moment de partage

La pêche au gros en Guadeloupe, ce n’est pas juste sortir en mer et chasser du gros poisson. C’est également l’occasion de partager un moment d’exception avec des passionnés, de découvrir les cétacés (car il n’est pas rare de croiser des dauphins ou des baleines sur la route) et de renouer avec la nature de manière intense.

Au final, marlin ou espadon, peu importe le « vainqueur ». Ce qui compte, c’est l’expérience, le respect du vivant, et les souvenirs que l’on ramène — parfois bien plus lourds qu’un poisson dans le bateau. Et si, au retour, vous avez juste attrapé un gros coup de soleil et une photo floue de votre canne pliée en deux, ce n’est déjà pas si mal… n’est-ce pas ?

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